Le château de Roissac
Le château de Roissac
Le site de Roissac est occupé d
epuis le XIIIe siècle. Le château appartient alors à Hélie de Castelrioux. Il passe successivement à Hélie Bouchard dans le milieu du XIVe siècle puis aux La Rochefoucauld. En 1446, le mariage de Philippie de la Rochefoucauld avec Jean de Mortemer apporte Roissac à cette dernière famille. La famille Mortemer la possède ainsi jusqu’en 1560, date de la mort de François II de Mortemer. Il revient alors dans les mains de la famille de La Rochefoucauld pour y rester jusqu’en 1675. Lydie de la Rochefoucauld, par son mariage, l’apporte à Pons de Pons. En 1705, le château se trouve aux mains des Saint-Gelais, puis passe aux Genouillac et aux Crevant. En 1754, le nouveau marquis de Roissac, Jospeh de Beauchamp, prend possession de sa terre et fait modifier la construction dans le goût de l’époque. Pierre Joseph de Beauchamp seigneur de Roissac décède le 3 février 1781. Sa veuve Marie Hyacinthe Hauteclaire de Gourville et François Gabriel Regnaud de la Soudière porte le titre de baron de Roissac. Epargné par la Révolution l’immeuble est vendu comme bien national en 1804, et acquis par la famille Longuet. Le château actuel a été reconstruit sur l’emplacement d’un château Renaissance, lui-même élevé sur les restes d’une construction médéviale. Du Moyen-Age, il ne reste rien d’apparent. Quelques ouvertures de la construction Renaissance ont été réutilisées dans l’édifice du XVIIIe siècle. Ces fenêtres sont caractérisées par leurs chambranles et appuis saillants moulurés. Le corps de logis, grand bâtiment de plan rectangulaire, comprend un rez-de-chaussée, un étage et un étage à surcroît. Celui-ci est éclairé par des lucarnes disposées dans le brisis en ardoise du toit à la Mansart. Côté cour, deux portes donnent accès au rez-de-chaussée. L’arc surbaissé mouluré, supporte un entablement droit également mouluré. Une ouverture près de la porte de gauche, donne accès à une cave. Pour fermer la cour s’élevaient des bâtiments de servitude aujourd’hui presque totalement ruinés. Au milieu des restes proches de l’actuel corps de logis, une fenêtre à bords chanfreinés et une porte à arêtes adoucies rappellent le logis du XVIe siècle. Malgré toutes ces turpitudes, le château garde son aspect majestueux.
Bibliographie : Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, librairie Bruno SEPULCHRE